|
Mettre les algorithmes au service de l’intérêt général - 16/02/2017Strasbourg – Jeudi 16 février 2017 - Mettre les algorithmes au service de l’intérêt généralLe Parlement européen a adopté, aujourd’hui, le rapport ambitieux de Mady Delvaux sur les règles de droit civil à appliquer à la robotique. Ce rapport d’initiative du Parlement européen a connu une grande notoriété en France car il aborde la question du revenu d’existence défendu par Benoît Hamon. Sur ce point, nous dénonçons avec force la coalition réunissant l’extrême-droite, les libéraux et la droite qui ensemble ont voté contre notre demande à la Commission européenne d’anticiper les conséquences de la révolution numérique en cours : nous voulions mener un débat ouvert sur les nouveaux modèles d’emploi et sur la durabilité de notre système fiscal et social, ainsi que sur l’introduction d’un revenu de base général. Mais ce texte ne se résume pas qu’à ce débat et propose de nombreuses autres réflexions, sur les impacts juridiques et éthiques du développement de la robotique. Attachés à la recherche, à l’innovation, au progrès, les eurodéputés socialistes et radicaux sont persuadés que la révolution numérique que nous vivons constitue, comme la révolution industrielle au XIXème siècle, un moyen d’améliorer la qualité de vie des citoyens et d’aller vers plus de prospérité. Cependant, ce progrès ne se fera pas sans établir de nouvelles règles, sans créer un corpus de droits pour les citoyens et sans encadrer les pratiques qui vont naître des bouleversements entrainés par le numérique. Aussi, d’un point de vue éthique, économique ou politique, nous devons nous assurer que la révolution de l’intelligence artificielle et de la robotique n’entraînera pas une explosion du chômage, ne déstabilisera pas notre système fiscal et social et n’élargira pas le fossé entre les riches et les pauvres dans nos sociétés. Alors que les algorithmes influencent de plus en plus des décisions qui impactent notre vie quotidienne, leur fonctionnement doit être transparent afin de pouvoir exercer un contrôle démocratique sur la façon dont s’opèrent les choix des machines.
|
|