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Allocution du Premier Secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis - 25/05/2014Allocution du Premier Secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis - Paris, 25 mai 2014Ce jour restera dans nos mémoires comme un jour sombre pour la démocratie, pour l’Europe et pour la France. L’immense et profonde déception des Françaises et des Français vis-à-vis de l’Europe a sans doute empêché notre travail de conviction pendant cette campagne. Une campagne trop courte, pas assez européenne et bien trop superficielle vu les enjeux et les conséquences. La politique menée en Europe a provoqué l’abstention des Français – malgré un léger mieux. Elle a fait le lit de l’extrême droite, comme on le constate ce soir de manière flagrante. Sans une vigoureuse politique de croissance économique et de transparence démocratique, l’Europe se délitera. Les premiers résultats des sociaux-démocrates en Europe démontrent qu’une majorité progressiste au Parlement européen est possible pour réorienter le continent. Et partout les nationaux populistes progressent. Les données partielles en France qui nous parviennent démontrent que l’Europe ne peut plus se permettre de s’éloigner des Européens encore plus ni plus longtemps. Le message principal de ce soir est clair : l’Europe doit de manière urgente se concentrer sur l’essentiel. Elle doit faire de l’emploi et de la croissance verte sa préoccupation centrale et cesser de se perdre dans les détails et la bureaucratie. L’Europe doit devenir plus démocratique, moins bureaucratique, plus solidaire et surtout moins austéritaire. Mais, le résultat est là. Et même si l’abstention est forte et doit en modérer l’analyse, il faut le regarder en face. La France entre dans une zone où tout est possible. L’extrême-droite profite de la difficulté des temps, du mécontentement face au redressement de la France, qui est pourtant indispensable. Ce redressement va porter ses fruits. En attendant, chacun est devant ses responsabilités. La Gauche doit retrouver le chemin de l’unité et les partis républicains doivent revenir à une attitude républicaine.
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