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La Résistance et la République au Panthéon - 21/02/2014Vendredi 21 février 2014 - communiqué de presse : Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste, Alain Bergounioux, secrétaire national La Résistance et la République au PanthéonJe salue le choix de rassemblement du président de la République, qui a décidé de faire entrer au Panthéon quatre grandes figures de la Résistance, alors que nous célébrerons cette année le 70ème anniversaire du Débarquement allié sur les côtes normandes et à l’occasion de l’anniversaire de l’exécution du Groupe Manouchian, combattants de toutes nationalités pour la liberté de la France à l’hommage duquel nous nous associons avec émotion. Deux femmes, alors qu’elles avaient été trop souvent oubliées par le passé au regard de leur rôle dans l’histoire nationale, Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz, et deux hommes, Pierre Brossolette et Jean Zay, rejoindront ainsi au Panthéon René Cassin, André Malraux et Jean Moulin, héros comme eux de la lutte acharnée contre l’occupant nazi. Leurs origines étaient différentes, leurs engagements étaient divers, parfois contraires, mais leur cause était la même. C’était celle de la République et de la Patrie, qui, aux heures noires de la défaite, sut mobiliser les plus fervents de ses enfants. C’était celle de la Résistance qui fut une œuvre collective, avec ses héros connus et anonymes, hommes et femmes, français et étrangers, une œuvre de liberté, d’égalité et de fraternité. De Germaine Tillion, nous gardons en mémoire le témoignage bouleversant sur l’enfer du système concentrationnaire livré à son retour de Ravensbrück et, comme pour Geneviève Anthonioz-de Gaulle, toutes deux membres du groupe de résistance du Musée de l’Homme et toutes deux déportés, nous conservons le souvenir d’une vie constante d’engagements pour la justice sociale et la dignité humaine. Nous nous souvenons aussi du sacrifice de Pierre Brossolette, journaliste, militant socialiste, l’un des tout premiers compagnons de la Libération, commandant au BCRA, porte voix de la résistance, arrêté en mission, torturé, qui se suicida pour ne pas parler sous la torture, et de l’assassinat cruel de Jean Zay par la Milice, d’une rafale de mitraillette dans le dos. De l’œuvre de Jean Zay, ministre de l’Education nationale visionnaire du Front populaire, à qui l’on doit la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, l’idée du CNRS, de l’ENA et de nombreuses institutions culturelles, les socialistes retiennent aussi le combat déterminé pour la laïcité puisqu’il fut celui qui le premier prononça l’interdiction des signes religieux et politiques à l’école. Les vies de ces quatre grands héros sont un exemple pour nous tous et par le choix du président de la République, désormais à jamais pour les générations futures. Elles nous obligent et nous font devoir pour les temps présents. Car la République est toujours faite de femmes et d’hommes qui portent haut leur idéal de liberté, d’égalité et de fraternité.
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