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Front de Gauche : attention à la confusion et à la désunion à Gauche ! - 15/04/2009« FRONT DE GAUCHE » : ATTENTION À LA CONFUSION ET À LA DÉSUNION À GAUCHE ! Parapluie ou tremplin, dans les deux cas, l’élection européenne n’est qu’un prétexte pour les responsables du « Front de Gauche ». Sous la bannière « Front de gauche », on trouve des formations politiques aux objectifs hétéroclites :
Si leur discours est unique, leurs intérêts sont contradictoires et leurs arrière-pensées nombreuses.
Dans les deux cas, le scrutin du 7 juin est un rendez-vous tactique pour soi, non un rendez-vous politique pour nos concitoyens. Les propositions du « Front de gauche » ne sont pas en cause : peu nombreuses, elles sont empruntées au programme qui est, de longue date, le nôtre. Doublement du budget pour l’université et la recherche, réduction des émissions de CO² et développement des énergies renouvelables, clause de l’Européenne la plus favorisée pour l’égalité des femmes, harmonisation fiscale et sociale, salaire minimum européen adapté à chaque réalité nationale, abrogation des directives honteuses sur l’immigration ou le temps de travail, politique étrangère européenne indépendante de l’OTAN – ces options ont été rappelées par la Première secrétaire le 21 mars, lors de la Convention nationale sur l’Europe. Les leaders du « Front de gauche » affirment que le 7 juin, « il y aura un bulletin de vote pour deux référendum : l’un contre Sarkozy, l’autre contre l’Europe actuelle ». Le problème, c’est que loin de sanctionner ses adversaires désignés, le « Front de gauche » risque de les renforcer :
L’énergie mise par nos camarades du « Front de gauche » à réveiller les plaies du « oui » et du « non » d’il y a quatre ans sur le Traité constitutionnel n’est pas consacrée à l’essentiel : comment réorienter les politiques européennes aujourd’hui dans l’intérêt du monde du travail (salariés, jeunes, retraités, chômeurs) ? Si les traités suffisaient à donner une âme et une orientation à l’Europe, cela se saurait… L’enjeu consiste à inverser la donne là où les choix se prennent : au Parlement dont les pouvoirs sont désormais étendus comme jamais, au sein et à la tête de la Commission dont les objectifs et les moyens doivent être mis au service des peuples européens, de la croissance, de l’emploi, des solidarités, de l’environnement, de la démocratie. Sans un PSE puissant et un PS fort en son sein, il ne peut y avoir de majorité de gauche et de progrès en Europe. Aux électeurs tentés par le « Front de gauche », nous le disons avec amitié et gravité : le problème n’est pas de refaire le match institutionnel à gauche, mais de mener la bataille politique contre la droite.
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