|
Argumentaire sur la Turquie - 15/04/2009ARGUMENTAIRE SUR LA TURQUIE Nicolas Sarkozy a cru bon de redire son opposition à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, après la déclaration de Barack Obama. L’adhésion de la Turquie n’étant en rien à l’ordre du jour, la déclaration de Sarkozy vise trois objectifs : 1- Mobiliser un électorat de droite hostile à l’entrée de la Turquie, pays musulman, dans l’Union ; 2- Se distinguer, à peu de frais, des États-unis, alors qu’il vient, sans aucune contrepartie, de faire rentrer la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, rompant avec des décennies d’autonomie de la diplomatie française ; 3- Créer une diversion par rapport aux vrais problèmes des Français : la crise, l’emploi, le pouvoir d’achat. La question de la Turquie mérite un débat plus sérieux. C’est aujourd’hui un pays candidat à l’Union européenne, qui doit être traité comme tous les autres pays candidats, sur la base de critères bien établis, décidés par les chefs d’État et de gouvernement européens, critères contre lesquels N. Sarkozy n’a jamais protesté : l’état des libertés publiques, l’état de l’économie, la capacité de l’Union à pouvoir l’accueillir. Les négociations se poursuivent avec la Turquie qui a encore du chemin à faire pour remplir les critères. Lorsque ce sera le cas, les pays européens devront se prononcer à l’unanimité sur le principe (adhésion ou pas) et sur la date éventuelle de celle-ci.
|
|