Un Grenelle : oui, mais pour quoi faire ?
Le Grenelle de l’environnement existe, actons-le. Il comporte quelques aspects novateurs, notamment au regard de la participation de la société civile, il permet la reconnaissance de nombreux acteurs, notamment associatifs. Il ouvre certains débats, confronte les points de vue et appelle à l’expression tout un ensemble foisonnant de propositions : c’est un exercice de démocratie.
Pour autant, il n’est pas question de laisser la droite essayer de s’approprier l’écologie et le développement durable par la biais d’une opération de séduction, intéressante par la méthode, mais dénuée de moyens et de cohérence, donc de fondements.
D’autant que la discussion autour du Grenelle recouvre pour une large part les lignes de fracture du clivage gauche-droite : régulation du marché, place de l’État et de la dépense publique, fiscalité et redistribution... Il nous revient donc de nous réapproprier ce combat sur le terrain des valeurs, des moyens et des propositions.